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Fiche pratique
Vérifié le 12/09/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre) Vous êtes salariée en activité et vous êtes enceinte ? Vous bénéficiez d'un congé de maternité qui comporte une période avant votre accouchement (dit congé prénatal) et une période après votre accouchement (dit congé postnatal). La durée du congé varie en fonction du nombre d'enfants à naître ou déjà à votre charge. Vous bénéficiez d'une indemnisation versée par la Sécurité sociale. Nous vous présentons vos droits pendant votre congé de maternité.
Vous bénéficiez automatiquement d'un congé de maternité, en partie avant votre accouchement (congé dit prénatal) et en partie après votre accouchement (congé dit postnatal). Le congé de maternité est obligatoire. Il est strictement interdit d'y renoncer totalement.
À noter L'employeur peut être condamné à une contravention pouvant atteindre 1 500 € et à vous verser des dommages et intérêts s'il ne respecte pas l'interdiction d'emploi pendant votre congé prénatal et votre congé postnatal. Pendant la durée du congé de maternité, le contrat de travail est suspendu. Vous informez votre employeur Vous devez prévenir votre employeur par lettre avec RAR ou remise contre récépissé. Votre lettre précise le motif de votre absence et les dates présumées de début et de fin de votre congé de maternité. Vous informez la Caf, si vous dépendez du régime général Vous effectuez votre déclaration de grossesse auprès de votre CPAM et de la Caf au cours des 14 premières semaines de votre grossesse. Votre déclaration doit être accompagnée d'un certificat établi par le médecin ou la sage-femme qui suit votre grossesse. Ce certificat atteste de votre état de grossesse et précise la date présumée de l'accouchement. Vous informez la MSA, si vous dépendez du régime agricole Vous effectuez votre déclaration de grossesse auprès de la MSA au cours des 14 premières semaines de votre grossesse. Votre déclaration doit être accompagnée d'un certificat établi par le médecin ou la sage-femme qui suit votre grossesse. Ce certificat atteste de votre état de grossesse et précise la date présumée de l'accouchement. La durée du congé de maternité varie, dans les conditions suivantes, en fonction du nombre d'enfants que vous avez déjà à charge avant la naissance de votre enfant : Statut de l'enfant à naître Durée du congé prénatal (avant l'accouchement) Durée du congé postnatal (après l'accouchement) Durée totale du congé de maternité 1 6 semaines 10 semaines 16 semaines 2 6 semaines 10 semaines 16 semaines 3 8 semaines 18 semaines 26 semaines Vous pouvez renoncer à une partie de votre congé de maternité, mais vous devez obligatoirement cesser de travailler au moins 8 semaines dont 6 après l'accouchement. La durée du congé de maternité varie en fonction du nombre d'enfants à naître, dans les conditions suivantes : Nombre d'enfants à naître Durée du congé prénatal (avant l'accouchement) Durée du congé postnatal (après l'accouchement) Durée totale du congé de maternité 2 12 semaines 22 semaines 34 semaines 3 ou plus 24 semaines 22 semaines 46 semaines Vous pouvez renoncer à une partie de votre congé de maternité, mais vous devez obligatoirement cesser de travailler au moins 8 semaines dont 6 après l'accouchement.
À noter Des dispositions conventionnelles peuvent prévoir des durées de congé plus importantes. Vous pouvez demander à avancer le début de votre congé prénatal dans les conditions suivantes : Si le congé prénatal est avancé, le congé postnatal est réduit de la même durée. Pour avancer une partie de votre congé prénatal, vous devez obtenir l'avis favorable du professionnel de santé qui suit votre grossesse. Vous devez adresser à la CPAM ou à la MSA une demande d'avance du congé prénatal. Vous n'êtes pas obligée d'obtenir l'accord de votre employeur. Vous pouvez demander à décaler une partie de votre congé prénatal sur votre congé postnatal. Vous pouvez réduire votre congé prénatal pour une durée maximale de 3 semaines. Votre congé postnatal sera alors augmenté de ces 3 semaines. Pour décaler une partie de votre congé postnatal, vous devez obtenir l'avis favorable du professionnel de santé qui suit votre grossesse. Vous devez adresser à la CPAM ou à la MSAl es documents suivants : Votre demande doit être effectuée au plus tard 1 jour avant la date de congé initialement prévue. Vous n'êtes pas obligée d'obtenir l'accord de votre employeur.
Attention :
Si vous êtes en arrêt de travail durant cette période de report, le report est annulé et le congé prénatal commence au 1 En cas de maladie due à votre grossesse ou aux suites de votre accouchement, la durée de votre congé de maternité est augmentée dans les limites suivantes : Vous devez adresser votre demande à la CPAM ou à laMSA. Votre demande doit être accompagnée d'un certificat établi par le médecin ou la sage-femme qui suit votre grossesse. Ce certificat atteste de votre état pathologique et en précise la durée prévisible.
Attention :
En cas d'exposition in utero au distilbène, le congé de maternité débute le 1 La durée totale de votre congé de maternité reste identique : le congé prénatal est écourté et le congé postnatal est rallongé d'autant. Toutefois, une période de repos supplémentaire est prévue : Dans ce cas, le congé de maternité est prolongé d'une durée égale au nombre de jours compris entre la date effective de l'accouchement et la date de début du congé prénatal initialement prévue.
Exemple Si votre enfant naît une semaine avant le début du congé prénatal, le congé de maternité est prolongé d'une semaine. Le congé prénatal est prolongé jusqu'à la date effective de votre accouchement, sans que le congé postnatal ne soit réduit pour autant. Des dispositions sont prévues en cas d'hospitalisation de votre enfant à sa naissance : Des dispositions sont prévues en cas de décès de l'enfant à sa naissance : Si l'enfant n'est pas né viable, vous êtes placée en congé de maladie. En cas de décès de la mère après la naissance de l'enfant, le père peut demander à bénéficier du congé postnatal pour la durée restant à courir et reporter son congé de paternité à la fin de ce congé postnatal. Si le père de l'enfant ne demande pas à bénéficier du congé postnatal pour la durée restant à courir, ce congé peut être accordé à la personne qui vivait en couple avec la mère, si elle le demande. Le congé ne peut pas être refusé au père ou à la personne qui vivait en couple avec la mère. La demande de congé s’effectue au moyen du formulaire cerfa n°15411.
Formulaire Cerfa n° 15411*01
Accéder au formulaire
(pdf - 1.8 MB)
Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) Le formulaire est à transmettre à l'employeur. Pendant votre congé de maternité, votre contrat de travail est supendu. Vous ne percevez pas votre salaire durant cette période. Toutefois, vous avez droit aux indemnités journalières (IJ) pour maternité selon votre situation personnelle. Depuis le 20 août 2023 Vous avez droit aux indemnités journalières (IJ) pour maternité si vous vous trouvez dans l'un des cas suivants : Avant le 20 août 2023 Vous avez droit aux indemnités journalières (IJ) pour maternité si vous vous trouvez dans l'un des cas suivants : Vous avez droit aux indemnités journalières (IJ) pour maternité si vous vous trouvez dans l'un des cas suivants : C'est l'activité professionnelle que vous exerciez avant votre indemnisation chômage qui détermine les règles d'attribution et le calcul de vos IJ. Pour l'examen de vos droits à bénéficier d'IJ pendant votre congé maternité, adressez à votre CPAM les copies de vos 4 derniers bulletins de salaire avant le début du congé. Depuis le 20 août 2023 Vous avez droit aux indemnités journalières (IJ) pour maternité si vous vous trouvez dans l'un des cas suivants : Avant le 20 août 2023 Vous avez droit aux indemnités journalières (IJ) pour maternité si vous vous trouvez dans l'un des cas suivants : La CPAM verse des indemnités journalières (IJ) dont le montant est fixé selon les étapes de calcul suivantes : Un simulateur vous permet d'estimer le montant de vos IJ :
Simulateur Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam)
À noter Des dispositions conventionnelles peuvent prévoir des conditions d'indemnisation plus favorables que celles de la Sécurité sociale, pouvant aller jusqu'au maintien intégral du salaire. Les IJ sont versées tous les 14 jours. Les conditions de licenciement ou de non-licenciement dépendent de la période de votre congé. La rupture de votre contrat de travail par votre employeur n'est pas possible pendant l’intégralité des périodes de suspension de votre contrat de travail en raison de votre congé de maternité. Cette protection s'applique même si vous n'utilisez que partiellement votre droit à congé. Vous bénéficiez d'une protection dite absolue : votre employeur ne peut pas vous licencier même en cas de faute grave ou d'une impossibilité de maintenir votre contrat de travail. Congés payés pris immédiatement après la fin du congé de maternité Votre employeur ne peut pas vous licencier pendant la période de congés payés pris immédiatement après la fin de votre congé de maternité. Vous bénéficiez d'une protection dite absolue : votre employeur ne peut pas vous licencier même en cas de faute grave ou d'une impossibilité de maintenir votre contrat de travail. Période de 10 semaines après la fin du congé de maternité et des congés payés pris immédiatement après la fin du congé de maternité Votre employeur ne peut pas vous licencier pendant les 10 semaines qui suivent la fin votre de congé de maternité ou les congés payés pris immédiatement après celui-ci. Vous bénéficiez d'une protection dite relative : le licenciement est possible uniquement en cas de faute grave ou si l'employeur est dans l'impossibilité de maintenir le contrat de travail pour un motif étranger à la maternité (fermeture de l'entreprise, par exemple). Oui, vous pouvez démissionner pendant votre grossesse. Vous devez avertir votre son employeur par tout moyen, par oral ou par écrit. Pour prévenir tout litige, il est préférable d'informer votre employeur par lettre avec RAR de votre volonté de démissionner. La rupture du contrat de travail s'effectue alors immédiatement. Vous n'avez pas besoin de respecter un préavis de départ. Toutefois, des conditions spécifiques s'appliquent si vous démissionnez après votre accouchement. Vous devez passer une visite de reprise du travail. Elle doit avoir lieu, au plus tard dans les 8 jours qui suivent votre reprise du travail. Elle se déroule devant le médecin du travail dont dépend votre entreprise. La visite de reprise du travail a pour objet les points suivants : La visite de reprise du travail se déroule pendant les heures de travail. Votre absence est rémunérée dans les conditions habituelles, c'est-à-dire comme du temps de travail effectif. Si la visite de reprise du travail ne peut pas avoir lieu pendant les heures de travail (par exemple en cas de travail de nuit), le temps nécessaire aux examens médicaux est alors rémunéré comme du temps de travail effectif. À la fin de votre congé de maternité, vous reprenez votre emploi précédent ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente. Vous bénéficiez d'une majoration de salaire égale aux augmentations individuelles perçues pendant votre congé par les salariés relevant de votre catégorie professionnelle ou de la moyenne des augmentations individuelles dans l'entreprise.
À noter La salariée peut saisir le conseil de prud'hommes (CPH) en cas de litige. L'employeur qui manque à son obligation de proposer un emploi similaire s’expose à devoir verser des dommages-intérêts pour exécution déloyale du contrat de travail. La durée du congé de maternité est assimilée à une période de temps de travail effectif pour la détermination de vos droits à l'ancienneté. Vous conservez vos droits à l 'intéressement s'ils existent dans l'entreprise. Un entretien est vous proposé systématiquement par votre employeur à votre retour dans l'entreprise en vue de votre orientation professionnelle. Si vous le souhaitez, vous pouvez allaiter pendant vos heures de travail.
Code du travail : articles L1225-16 à L1225-28
Bénéficiaires, durée, situations particulières, fin du congé
Code de la sécurité sociale : articles L313-1 à L313-6
Droit à indemnisation
Code de la sécurité sociale : articles L331-3 à L331-7
Indemnisation (montant et versement)
Code de la sécurité sociale : articles R313-1 et R313-17
Indemnisation (conditions)
Code de la sécurité sociale : articles R331-5 à R331-7
Indemnisation (montant)
Code du travail : article D1225-4-1
Information de l'employeur
Code du travail : articles R4624-29 à R4624-33
Visite de reprise du travail
Code du travail : articles R4624-39 à R4624-41
Déroulement de la visite médicale
Code du travail : article L1225-29
Interdiction d'emploi prénatal et postnatal
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Travail - Formation
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Demande d'indemnisation du congé de maternité
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